mercredi, juin 21, 2006

Ma belle corne

Brame verbal.
Quand ma corne brousse.
Je me sens si beau ma belle lie.
J'affine mes extrémités, j'enjolive à l'aise.
Je m'en fais des bocaux et les garde dans mon tiroir en souvenirs. Puis j'imagine la suite.
Mon élan n'a pas de fuite, ma corne est bien trop.
Elle fait pâlir les bonnes aux beaux, du pays de Tristan.
Sourire les mains de jardins quand le sablier dans son coin en rajoute.
Réfléchir là où il n'y a rien à dire. Le rhinocéros n'a pas de phase assez large.
Ma corne à moi, la seul, l'unique, qui raille les murs en passage désinvolte et lourd, dans le couloir d'où t-il n'y a qu'un écho sans aucune rayures qui puisse s'entendre saboter.
Je dramatise mon bouquet, mon nez ravale ses odeurs de mer et mes fers n'y tiennent plus à leurs cornes muses. Alors je coupe, découpe, recoupe, dégrossis, extrude, allège et enjolive pour faire borne mine devant ma trompe, mes faons ailés vernissés.
Et attendre à demain.
Al Du Narval.